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La science citoyenne est un mouvement global qui promeut une meilleure collaboration et une convergence des actions pour la science entre les chercheur-e-s, la politique et le grand public. Ce mouvement fait partie d’une conception plus large de la science, dite la science ouverte.

 

Selon Muki Haklay, la science citoyenne est l'appellation qu’a reçu “la nouvelle forme d'engagement dans la science. Le premier exemple d'utilisation de ce terme date de 1989, décrivant comment 225 volontaires à travers les États-Unis collectaient des échantillons de pluie pour aider la société Audubon dans sa campagne de sensibilisation sur la pluie acide." Le professeur Haklay dirige aujourd’hui l’institut Extreme Citizen Science “ExCiteS” à l’University College London “UCL”, il est mondialement reconnu comme spécialiste de la science citoyenne. 

Dans son “Green Paper on Citizen Science” publié en 2013, la commission européenne définit la science citoyenne comme l'engagement du grand public dans les activités de recherche scientifique lorsque les citoyen-ne-s contribuent activement à la science soit par leur effort intellectuel ou les connaissances qui les entourent, soit par leurs outils et ressources. Les participant-e-s fournissent des données expérimentales et des installations pour les chercheur-e-s, soulèvent de nouvelles questions et co-créent une nouvelle culture scientifique.

Sous l’étiquette de la science citoyenne, l’on peut trouver les scientifiques citoyen-ne-s qui œuvrent pour l’intérêt général ou des membres du grand public, des amateurs et amatrices de la science, engagé-e-s dans la recherche scientifique sous la direction d’instituts de recherche et de chercheur-e-s professionnel-le-s. Mycle Schneider, administrateur de la fondation japonaise Takagi Fund For Citizen Science a défini en 2001 le/la scientifique citoyen-ne, à travers ses capacités particulières de recherche et d’analyse, comme quelqu’un qui doit participer à la protection de la société contre des modes de développement qui placent l'intérêt de l'État ou l’intérêt corporatif au-dessus du bénéfice collectif. 

Aujourd’hui, une multitude de projets de science participative ont émergé en France et en Europe depuis les années 1980 comme Galaxy Zoo, un des plus grands projets internationaux en science participative faisant impliquer des amateurs et amatrices de la sciences (astrophysique) dans la collecte de data ; ce projet et son impact ont été analysés par Raphaël Hviding, chercheur du ETH Zurich.

De son côté, l’université de Genève a accueilli en mai dernier la conférence de l’association européenne de la science citoyenne “ECSA” dirigée par Johannes Vogel. Cet évènement majeur était l’occasion de faire un état des lieux de la science participative, de revoir l’environnement et l’écosystème de la participation citoyenne à la science, et d’adresser des questions annexes comme la santé environnementale dans le cadre d’un projet communautaire. 

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